Le phare des Sanguinaires

Fiche technique

Très bon état extérieur (rénové en 2011)
Hauteur au dessus de la mer : 98 m
Taille Générale : 18,50 m
Hauteur de la focale : 15,70 m
Portée : 24 miles

Propriétaire

Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée

Moyen d'accès

En bateau, en accostant sur l’île de Mezu Mare puis en empruntant le cheminement empierré vers la droite

Situation géographique

Au nord de l’île de Mezu Mare
Altitude : 82 mètres
Données GPS Latitude : 41.52,639/ Longitude : 8.35,640

Le phare

Son histoire

En avril 1838, la Commission des Phares du ministère des Travaux publics décide d’installer cinq phares sur les côtes corses pour assurer la sécurité des navires à vapeur. Le premier sera construit sur la Grande Ile des Sanguinaires.

Sa construction qui durera six ans posa de nombreux problèmes liés à l’acheminement des matériaux par barge puis à dos d’âne.

Sa base constitue une forme de château fort, avec des mâchicoulis, et elle rappelle la tour génoise à laquelle il a succédé, la tour nommée « Sanguinara di mare » (Sanguinaires de mer). Un projet prévoyait même de conserver la base de la tour pour édifier le phare au-dessus. Trois gardiens travaillaient dans ce phare jusqu’à son automatisation en 1985.

Le phare des Sanguinaires reçut la visite d’un invité de marque, l’écrivain Alphonse Daudet. Il séjourna dans la Grande Ile en 1863. Il s’inspira de son séjour lorsqu’il écrivit « le phare des Sanguinaires ».

Voici la description que faisait Alphonse Daudet de ces îles mystérieuses telles que publiées dans « Les lettres de mon moulin » :

« Figurez-vous une île rougeâtre et d’aspect farouche ; le phare à une pointe, à l’autre une vieille tour génoise où, de mon temps, logeait un aigle. En bas, au bord de l’eau, un lazaret en ruine, envahi de partout par les herbes ; puis, des ravins, des maquis, de grandes roches, quelques chèvres sauvages, de petits chevaux corses gambadant la crinière au vent ; enfin, là-haut, tout en haut, dans un tourbillon d’oiseaux de mer, la maison du phare, avec sa plate-forme de maçonnerie blanche, où les gardiens se promènent de long en large, la porte verte en ogive, la petite tour de fonte et au-dessus la grosse lanterne à facettes qui flambe au soleil et fait de la lumière même pendant le jour…

Voilà l’île des Sanguinaires, comme je l’ai revue cette nuit, en entendant ronfler mes pins. C’était dans cette île enchantée qu’avant d’avoir un moulin j’allais m’enfermer quelquefois, lorsque j’avais besoin de grand air et de solitude ».

Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin, 1869.

U fanali di i Sanguinari

A so storia

D’aprili di u 1838, a Cumissioni di i Fanali di u Ministeru di i Travagli Publichi voli stallà cinqui fanali annant’à i costi corsi pà assicurà a sicurità di i battelli à vapori. U primu sarà custruitu annant’à l’isula maiò di i Sanguinari.

 

A so custruzzioni pigliarà sei anni è ùn mancaranu i capatoghji pà purtà tuttu u matiriali incù i barghi è i sameri.

A so basa hè fatta com’è quella d’un castellu forti, incù i so piumbatoghji, ci ramenta a torra ghjinuvesa chjamata « Sanguinara di mari » ch’ellu rimpiazza. C’era ancu un prughjettu chì vulia tena a basa di a torra è custruiscia u fanali par sopra. Trè guardiani travagliaiani in u fanali sin’à a so autumatisazioni in u 1985.

U fanali di i Sanguinari hà avutu ancu a visita d’un invitatu assignalatu, u scrivanu Alphonse Daudet. Campò qualchì tempu annant’à l’Isua Maiò in u 1863. S’ispirò di u so sughjornu quand’ellu scrissi « le phare des Sanguinaires ». 

Eccu a discrizzioni ch’ellu facia Alphonse Daudet di st’isuli misteriosi publicati in « Les lettres de mon moulin » : 

Traduction de la nouvelle « Le Phare des Sanguinaires » en corse par Josette Taddeï et Battì Paoli ici

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